
Atelier de prise de parole en public avec les volontaires en service civique de VISA-AD : un espace pour oser s’exprimer
Le 24 avril 2025, l’association Toi-Même tu Parles a animé un atelier de prise de parole en public auprès de jeunes volontaires en service civique accompagnés par VISA-AD. Objectif : offrir un cadre bienveillant pour renforcer l’aisance à l’oral, travailler la confiance en soi, et expérimenter la parole comme un véritable outil d’émancipation.
Dans cet article, retour sur cette journée dédiée à l’expression orale, à la posture et à l’écoute active.
Table des matières
Un atelier pour apprendre à prendre la parole
VISA-AD est une structure qui accompagne des jeunes en service civique dans des missions de solidarité et d’engagement sur le territoire. Ces jeunes, très souvent entre 18 et 25 ans, consacrent plusieurs mois à agir dans l’intérêt général : animation, lien social, aide à la scolarité, environnement… Leur engagement est précieux, mais leur quotidien est parfois exigeant. Ils doivent convaincre, expliquer, s’adapter. Et pour cela, la parole devient un outil de travail à part entière.
Nous avons été invité·es à animer un atelier de prise de parole spécialement conçu pour eux. Objectif : leur offrir un espace pour explorer leur voix, renforcer leur aisance à l’oral, et prendre conscience de leur posture dans la relation aux autres.
Il a été animé par une partie de notre équipe : Radina, chargée de projet, Milena et Aliette, volontaires en service civique au sein de Toi-Même tu Parles, ainsi que Salma, notre bénévole en communication. Ensemble, elles ont guidé les participant·es à travers un parcours mêlant jeux d’expression, apports techniques et mises en situation concrètes.

Des exercices ludiques pour faire tomber les murs
La première partie de l’atelier a été consacrée à déverrouiller. Pas question de commencer par un exposé ou une prise de parole formelle. On a préféré jouer. S’amuser. Bouger. Rire. Et petit à petit, ouvrir un espace de confiance, dans lequel chacun·e a pu exister à sa manière.
Les jeux d’expression sont un outil puissant. Ils permettent d’aborder des enjeux sérieux sans frontalité. En quelques minutes, le groupe a basculé de “je suis là pour observer” à “j’ai envie d’essayer”.
Nous avons notamment proposé des activités autour de :
la diction : jeux de rythme et de respiration,
l’écoute active : exercices en binôme où l’un parle, l’autre écoute sans interrompre,
la spontanéité : prise de parole en une minute sur des sujets légers ou absurdes.
Ces premiers exercices ont permis de créer un climat bienveillant. Personne n’est évalué, personne n’est jugé. On teste, on se découvre, on apprend. Et surtout, on se rend compte que tout le monde a quelque chose à dire.
De l’oral comme outil de posture et de confiance
Une fois le climat installé, nous avons proposé une phase plus technique. Comment se tenir quand on parle devant un groupe ? Que faire de ses mains ? Où poser son regard ? Comment gérer le stress ou le trou de mémoire ? Autant de questions très concrètes que les volontaires nous ont spontanément posées.
Nous avons pris le temps d’expliquer les fondamentaux de la prise de parole :
L’importance de la respiration pour poser la voix.
La notion de présence : être là, vraiment, même en silence.
La cohérence entre le fond et la forme : ce que je dis, comment je le dis, et ce que mon corps dit aussi.
Des mises en situation ont suivi. Chacun·e a pu se lever, dire quelques mots, s’essayer à des mini-présentations. Les autres écoutaient avec attention, puis partageaient leurs retours : ce qu’ils avaient ressenti, compris, apprécié.
L’écoute bienveillante a été un fil rouge de l’atelier. Et dans ce cadre sécurisé, les progrès ont été fulgurants. Des volontaires très réservés en début de séance ont trouvé la force de se tenir debout, de parler avec assurance, parfois même avec humour. D’autres ont appris à ralentir, à poser leur voix, à mieux choisir leurs mots.
Un public engagé, sincère, et généreux
Ce qui a rendu cet atelier si spécial, c’est aussi la richesse humaine du groupe. Les volontaires accompagnés par VISA-AD sont des jeunes aux parcours variés : certains viennent de finir leurs études, d’autres sont en réflexion, d’autres encore explorent un engagement qui donne du sens. Tous avaient en commun une forme de curiosité sincère, une envie d’apprendre et de progresser.
Ils ont partagé leurs doutes, leurs réussites, ce qu’ils ressentent quand ils doivent s’exprimer devant des inconnu·es ou dans un cadre professionnel. Ils ont été honnêtes, touchants, drôles. Et surtout, ils ont été là, présents, tout au long de l’atelier. Pas dans la posture scolaire, mais dans l’échange vivant, avec leurs questions, leurs silences, leurs expérimentations.
Et après cet atelier de prise de parole en public?

Ce type d’atelier ne change pas tout en une journée. Mais il déclenche quelque chose. Un déclic. Un début de confiance. Une prise de conscience que parler, ça s’apprend, que c’est accessible, et que ce n’est pas réservé à celles et ceux qui “ont de la tchatche”.
Ce que nous espérons, c’est que chaque participant·e reparte avec au moins une chose :
– un outil concret pour se présenter,
– une expérience positive à l’oral,
– un souvenir de s’être senti·e écouté·e et légitime.
Côté Toi-Même tu Parles, cet atelier a été un moment fort. D’abord parce qu’il a été coanimé par Aliette et Milena, volontaires en service civique dans notre association, qui s’impliquent chaque semaine dans nos actions. Leur présence, leur énergie et leur sens de l’écoute ont largement contribué à la qualité de l’atelier.
Ensuite parce que ce partenariat avec VISA-AD est porteur de sens. Il nous permet de rencontrer des jeunes engagé·es, de soutenir leur parcours, et de partager avec eux des outils qu’ils pourront réutiliser dans leurs missions, dans leurs études, dans leurs entretiens, ou tout simplement dans la vie.
Enfin, parce que cet atelier confirme, une fois encore, que la parole ne se décrète pas. Elle se construit, ensemble.
Envie de proposer un atelier à votre structure ?
Vous travaillez avec des jeunes, des personnes en insertion, des bénévoles, des professionnel·les ?
Vous voulez créer un moment fort autour de la parole, de la confiance, de l’écoute ?
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Chaque atelier est conçu sur mesure. On part de vos besoins, de votre réalité, de votre public.
Et on construit ensemble un espace où chacun·e peut s’exprimer, tester, progresser.
Chez Toi-Même tu Parles, on ne promet pas des miracles.
On propose des rencontres. Et souvent, c’est déjà beaucoup.